RÉFUGIÉS, (Hist. mod. politiq.), vol. XIII (1765), p. 907a
Marie Leca-Tsiomis, dans son maître ouvrage sur l’Encyclopédie, a attiré l’attention, notamment à propos de l’article DRAGONADE (Hist. mod.)[1], sur la « calvinisation du Furetière[2] » mise en œuvre par Basnage de Beauval dans ses éditions hollandaises du Dictionnaire universel, et sur la manière dont l’Encyclopédie, sous la direction et sous la plume de Diderot, hérite de cette manière de mener un combat idéologique dans les dictionnaires, à travers la nomenclature elle-même, aussi bien qu’au moyen des définitions, des exemples d’usages et des commentaires historiques et philosophiques. L’article RÉFUGIÉS, (Hist. mod. politiq.) est un bon exemple en ce sens. Il appartient à une série d’articles qui expriment sans ambiguïté une condamnation de la politique de persécution des protestants de France menée par Louis XIV, parmi lesquels on pourrait mentionner DRAGONADE (Hist. mod.), *Journée de la saint Barthelemy, (Hist. mod.), MASSACRE (Gram.) (récemment attribué à Diderot par Marie Leca-Tsiomis), PACIFICATION, (Hist. mod.), PERSÉCUTER, PERSÉCUTEUR, & PERSÉCUTION, (Droit naturel, Politique & Morale.), ou VINGTIEME, imposition, (Econ. pol.), articles qui s’insèrent eux-mêmes dans l’ensemble plus large des nombreux articles qui militent en faveur de la tolérance religieuse, comme INTOLÉRANCE, (Morale.), TOLÉRANCE, (Ordre encyclop. Théolog. Morale, Politiq.) ou ZÉLE de religion, (Christianisme.)[3].
Sources et antériorités
Le mot « réfugié » est bien présent dans le Furetière de 1690, au singulier, défini comme celui « qui s’est sauvé en quelque refuge ou asyle. » Dans les années de persécutions qui culminent avec la Révocation de l’édit de Nantes (1685), les pays d’accueil de l’émigration protestante deviennent pour eux « le Refuge[4] », si bien que les protestants émigrés deviennent « les réfugiés ». Ce sens nouveau est enregistré par Basnage de Beauval dès son édition du Dictionnaire Universel, contenant généralement les mots français, tant vieux que modernes, et les termes de toutes les sciences et des arts, etc (1701, t. 3) :
Ce mot s’emploie depuis l’année 1685 absolument pour signifier les Protestants français que la rigueur des édits ont forcés à chercher un asile et une retraite dans les pays étrangers. Politiquement parlant on regrettera peut-être un jour cette foule de réfugiés qui en désertant la France vont peupler et enrichir les états protestants. Bay.
Le Trévoux, qui ne mentionne le mot qu’au singulier dans l’édition 1704 et en passant sous silence ce sens nouveau, ajoute dans l’édition de 1721 (tome 4) :
On appelle absolument les Réfugiés les Calvinistes de France qui depuis la révocation de l’édit de Nantes se sont retirés en Allemagne, en Suisse, en Hollande, en Angleterre, pour ne point quitter leur Religion, ou pour reprendre leurs erreurs qu’ils avaient abjurées la plupart.
La Cyclopedia de Chambers de 1728 traduit le Trévoux en en ôtant la provocation anti-protestante :
REFUGEES, French-Calvinists, who by the Revocation of the Edict of Nants, in 1685, have been constrain’d to quit their Country, and retire for Refuge into Holland, Germany, England, etc. to save themselves from the necessity of abandoning their Religion.
L’Encyclopédie prend donc clairement parti dans ce débat sur les conséquences de la persécution des protestants de France sous Louis XIV par dictionnaires interposés. On notera d’ailleurs qu’elle ne comprend pas d’article « Réfugié » au singulier, et que les trois articles qui précèdent – REFUGE, s. m. (Gram.), Refuge, droit de, (Antiq grecq. & rom.) et Refuge, villes de, (Critiq. sacrée.) – ne mentionnent pas le sens que le terme a pris après la Révocation.
Structure et contenu de l’article
Rangé sous le double désignant « Histoire moderne » et « Politique », l’article commence par une définition en une phrase, dont la première partie semble prendre acte de ce néologisme de façon apparemment neutre et factuelle (« C’est ainsi que l’on nomme les Protestants français que la révocation de l’édit de Nantes a forcés de sortir de France et de chercher un asile dans les pays étrangers ») et dont la deuxième partie, sous couvert de définition, emporte déjà un jugement sévère sur la politique de Louis XIV que la suite de l’article va développer (« afin de se soustraire aux persécutions qu’un zèle aveugle et inconsidéré leur faisait éprouver dans leur patrie »), en mettant en valeur les trois éléments mentionnés : les réfugiés sont victimes de persécution, c’est-à-dire de la « tyrannie que le souverain exerce ou permet que l’on exerce en son nom contre ceux de ses sujets qui suivent des opinions différentes des siennes en matiere de religion » (article PERSÉCUTER, PERSÉCUTEUR, & PERSÉCUTION, (Droit naturel, Politique & Morale.)), ces persécutions émanent d’un zèle aveugle (« quand le zèle est faux, aveugle & persécuteur, c’est le plus grand fléau du monde » article ZÉLE de religion, (Christianisme.) de Jaucourt), et elles sont inconsidérées, dans la mesure où leurs conséquences pour le royaume dont elles prétendent défendre l’intégrité spirituelle sont en réalité regrettables, comme l’annonçait déjà Bayle cité par Basnage.
C’est en effet un des arguments les plus anciens des adversaires de la politique religieuse de Louis XIV d’en souligner, indépendamment de toute considération religieuse, les effets désastreux sur les plans politiques et économiques. On se souvient que c’est sous cet angle que Montesquieu, par exemple, invitait le lecteur à réfléchir, en 1721, dans les Lettres persanes, au travers d’une transposition exotique transparente (Lettre 85). C’est également le sens du bilan tiré par Voltaire dans Le Siècle de Louis XIV :
Ainsi la France perdit environ cinq cent mille habitants, une quantité prodigieuse d’espèces, et surtout des arts dont ses ennemis s’enrichirent[5].
Le bilan exact de l’exil protestant est objet de débat. L’article réfugiéS fait état de « près d’un million », ce qui semble aujourd’hui très exagéré, puisque probablement supérieur à la population protestante totale – il est plus vraisemblable que le nombre total des Réfugiés à la fin du règne de Louis XIV soit situé entre 160 000 et 200 000[6]. Mais, dans un contexte où personne ne dispose de chiffres historiquement fondés, l’important est plutôt ce qu’ils signifient dans le débat : avec cette estimation, Diderot est proche des chiffres avancés par les protestants exilés, tandis que les apologistes du catholicisme intolérant (qui n’ont d’ailleurs pas de données plus fondées) en diminuent systématiquement la quantité[7].
Dans ce débat sur le bilan controversé de la politique religieuse de Louis XIV, un livre fait particulièrement scandale aux yeux des encyclopédistes et de leurs amis, celui de l’abbé Caveyrac, présenté régulièrement dans les articles de Diderot comme l’apologiste du massacre de la Saint Barthélemy, ainsi dans l’article MASSACRE (Gram.) récemment attribué à Diderot grâce aux travaux de Marie Leca-Tsiomis : « Le massacre de la saint Barthélemi, l’opprobre éternel de ceux qui le conseillerent, de ceux qui le permirent, de ceux qui l’exécuterent, & de l’homme infâme qui a osé depuis en faire l’apologie ». Caveyrac, qui est évoqué également dans les articles DRAGONADE (Hist. mod.), *Journée de la saint Barthelemy, (Hist. mod.), et PERSÉCUTER, PERSÉCUTEUR, & PERSÉCUTION, (Droit naturel, Politique & Morale.) avait en effet publié une Apologie de Louis XIV et de son conseil, sur la Révocation de l’édit de Nantes. Pour servir de réponse à la Lettre d’un Patriote sur la tolérance civile des protestants de France. Avec une dissertation sur la journée de la S. Barthelemy, s.l., 1760, 360 p. Il répondait au texte du pasteur Antoine Court, Le Patriote français et impartial de 1751 qui, s’appuyant notamment sur la Henriade de Voltaire, rappelait le massacre de la Saint-Barthélemy et le mettait en rapport avec la révocation de l’édit de Nantes, puisque les deux événements témoignent d’un fanatisme mal avisé et ont eu pour finalité de supprimer le protestantisme en France. Le livre de Caveyrac suscite immédiatement l’indignation des plumes protestantes (La Beaumelle, Court de Gebelin, La Broue[8]), mais également des philosophes, à commencer par Voltaire, qui en font un exemple du fanatisme intolérant. Voltaire, qui raconte qu’il est saisi de fièvre à chaque 24 août, jour anniversaire de la Saint-Barthélémy, événement présent dans son œuvre depuis La Henriade, est saisi d’horreur par l’entreprise de Caveyrac, et y revient régulièrement[9].
Mais, au-delà du cas protestant, et même de la question de la liberté religieuse, il s’agit d’abord pour l’encyclopédiste de défendre la « liberté de penser ». Diderot tire de l’exemple de la persécution des calvinistes une leçon de politique générale, qu’on pourrait retrouver aussi bien dans tous ses textes consacrés à la censure, dans l’Encyclopédie comme dans la Lettre sur le commerce de la librairie ou les écrits pour Catherine II, qui oppose « l’esprit persécuteur » et le « gouvernement éclairé ». C’est l’intolérance religieuse, et non la liberté de penser, qui crée les désordres dans l’état et suscite les guerres civiles aussi dommageables humainement que coûteuses économiquement. Les « perturbateurs » ne sont pas ceux qu’on accuse de l’être (ceux qui ont des opinions différentes en matière de religion) mais bien, paradoxalement, ceux qui les persécutent sous le mauvais prétexte de préserver l’autorité du Roi et l’unicité de la religion catholique. En conséquence, le souverain (l’autorité politique) devrait toujours contrôler ceux qui prétendent détenir et imposer une vérité en matière de religion et permettre la multiplicité des opinions en la matière, laquelle est avantageuse à l’Etat sur le plan économique, puisque les citoyens industrieux restent dans l’Etat au lieu de nourrir la concurrence étrangère, comme sur le plan politique, puisqu’ils ont alors tout intérêt à être fidèles au prince au lieu de se trouver contraints à en devenir les adversaires. Il y a là des arguments qui sont constamment avancés également par Voltaire, et qui circulent aussi bien chez tous les auteurs des Lumières.
En bon orateur, l’encyclopédiste fait succéder à cet argumentaire utilitariste rationnel une péroraison, marquée par une question rhétorique, qui fait appel aux sentiments, à l’humanité et à la religion des auditeurs, suivie d’une condamnation de la violence exercée sur les consciences où peut s’entendre le souvenir de Bayle[10] bien présent dans les textes de Diderot contemporains de la fin de l’entreprise encyclopédique comme l’Entretien d’un philosophe avec Madame la Maréchale de ***[11], y compris dans le retournement ironique de l’attaque : que penser de la solidité de la foi de celui qui croit que la violence est susceptible de changer celle des autres ?
Correspondances internes
L’article se termine par deux renvois. Le premier vise sans doute non pas tant l’entrée Persécution, (Théol.), que l’adresse PERSÉCUTER, PERSÉCUTEUR, & PERSÉCUTION, (Droit naturel, Politique & Morale.) : cet article, anonyme, est en effet complémentaire de l’article RÉFUGIÉS et pourrait bien être du même auteur, tant l’argumentaire, plus développé, les exemples utilisés et le vocabulaire sont proches :
Si la persécution est contraire à la douceur évangélique & aux lois de l’humanité, elle n’est pas moins opposée à la raison & à la saine politique. Il n’y a que les ennemis les plus cruels du bonheur d’un état qui aient pu suggérer à des souverains que ceux de leurs sujets qui ne pensoient point comme eux étoient devenus des victimes dévouées à la mort & indignes de partager les avantages de la société. L’inutilité des violences suffit pour desabuser de ces maximes odieuses. Lorsque les hommes, soit par les préjugés de l’éducation, soit par l’étude & la réflexion, ont embrassé des opinions auxquelles ils croient leur bonheur éternel attaché, les tourmens les plus affreux ne font que les rendre plus opiniâtres ; l’ame invincible au milieu des supplices s’applaudit de jouir de la liberté qu’on veut lui ravir ; elle brave les vains efforts du tyran & de ses bourreaux. Les peuples sont toujours frappés d’une constance qui leur paroît merveilleuse & surnaturelle ; ils sont tentés de regarder comme des martyrs de la vérité les infortunés pour qui la pitié les intéresse ; la réligion du persécuteur leur devient odieuse ; la persécution fait des hypocrites & jamais des prosélytes. Philipe II. ce tyran dont la politique sombre crut devoir sacrifier à son zèle inflexible cinquante-trois mille de ses sujets pour avoir quitté la religion de leurs peres, & embrassé les nouveauté de la réforme, épuisa les forces de la plus puissante monarchie de l’Europe. Le seul fruit qu’il recueillit fut de perdre pour jamais les provinces du Pays-bas excédées de ses rigueurs. La fatale journée de la S. Barthélemi, où l’on joignit la perfidie à la barbarie la plus cruelle, a-t-elle éteint l’hérésie qu’on vouloit opprimer ? Par cet événement affreux la France fut privée d’une foule de citoyens utiles ; l’hérésie aigrie par la cruauté & par la trahison reprit des nouvelles forces, & les fondemens de la monarchie furent ébranlés par des conuvlsions longues & funestes.
Le deuxième renvoi pointe vers l’article TOLÉRANCE, (Ordre encyclop. Théolog. Morale, Politiq.) (tout comme l’article PERSÉCUTER, PERSÉCUTEUR, & PERSÉCUTION, (Droit naturel, Politique & Morale.)), article plus développé, qui cite Jean-Jacques Rousseau, Montesquieu ou Bayle et développe une série d’arguments en faveur de la tolérance pratique (il ne s’agit pas d’approuver, mais bien de tolérer) et contre la violence en matière de religion, inhumaine autant qu’inefficace.
On peut considérer également que l’article RÉFUGIÉS renvoie implicitement à toute une série d’articles en faveur de la tolérance religieuse et contre la persécution des protestants de France, qui forment un réseau assez cohérent dans toute l’Encyclopédie, qui prend clairement et explicitement parti dans un débat d’époque, et chez tous ses auteurs et non pas seulement chez ceux d’entre eux, comme Jaucourt ou Romilly le fils, qui sont de confession réformée – la position dans ce débat pouvant être considérée, de ce point de vue, comme un des marqueurs communs de l’appartenance large aux Lumières indépendamment des convictions religieuses de chacun. RÉFUGIÉS appartient ainsi à tout un réseau d’articles militants déjà cités parmi lesquels on peut rappeler, de Diderot, DRAGONADE (Hist. mod.), INTOLÉRANCE, (Morale.) (voir le dossier critique établi par Pierre Chartier) : IRRELIGIEUX, (Gram.), *Journée de la saint Barthelemy, (Hist. mod.), MASSACRE (Gram.) ; de Jaucourt, on citera aussi, sans souci d’exhaustivité, CONSCIENCE, (Phil. Log. Métaph.), HÉRÉSIE, (Critiq. sacrée.), HÉRÉTIQUE, (Morale.), VAUDOIS, (Hist. ecclés.), ZÉLE de religion, (Christianisme.), etc. Mais il s’agit d’un combat des Lumières, et de nombreux collaborateurs y contribuent. On peut par exemple se reporter aux articles FANATISME, (Philosophie.) par Deleyre ou PACIFICATION, (Hist. mod.), anonyme ; jusqu’au dernier article, en ce sens conclusif de l’Encyclopédie, VINGTIEME, imposition, (Econ. pol.), par D’Amilaville…
Réceptions et suites
Comme pour l’article DRAGONADE (Hist. mod.), et d’autres articles qui évoquent ces questions, l’édition de Lucques (t. XIII (1769), p. 732) reprend le texte de l’Encyclopédie à l’identique, mais ajoute une note pour se désolidariser de son contenu, qui témoigne clairement de la réelle actualité de ce débat des Lumières :
On a fait voir dans les deux premières notes faites à l’article Pacification avec combien de justice l’édit de Nantes fut révoqué. Il dût son origine à la force, à la révolte, et aux violences que les Uguenots, ces infâmes apostats de la foi catholique, employèrent de la manière la plus noire, pour l’extorquer de leur Souverain. On a pareillement fait voir dans les mêmes notes combien le système de la tolérance générale en fait de religion est chimérique et pernicieux à la société.
Les éditions d’Yverdon et de Livourne reprennent quant à elles le texte à l’identique.
Naigeon, enfin, reproduit à l’identique le texte de l’article Réfugiés (sans le titre de l’article ni signaler qu’il s’agit d’un extrait de l’Encyclopédie), dans les textes de Diderot qu’il recueille dans l’Encyclopédie méthodique (t. II, p. 199), sous le titre « Sur les effets funestes du zèle aveugle et inconsidéré de Louis XIV en matière de religion ».
NB : En 2018, pour marquer l’ouverture de l’ENCCRE au public, j’avais consacré un séminaire de master II à l’Encyclopédie et à l’ENCCRE, dans lequel les étudiants étaient accompagnés pour préparer, pas à pas, l’édition d’un article choisi dans une liste d’articles relativement courts liés au thème de la tolérance. J’ai plaisir à remercier les étudiants qui avaient participé à ce cours, et tout particulièrement Stefan Anderson qui avait travaillé sur l’article RÉFUGIÉS.
NOTES
[1] Voir cet article et son dossier dans l’ENCCRE. Dans le Dictionnaire universel de 1701, Basnage orthographie « Dragonnade ».
[2] Marie Leca-Tsiomis, Écrire l’Encyclopédie, 1999, Oxford, SVEC, rééd. 2008, p. 47 et suivantes.
[3] Il serait intéressant de consacrer un dossier transversal de l’ENCCRE au traitement de ces deux questions liées dans l’Encyclopédie.
[4] « L’Allemagne, l’Angleterre, la Hollande sont le refuge pour les réformez de France que la rigueur des édits contraints d’abandonner leur patrie » (Basnage, article « Refuge »)
[5] Voltaire, Le Siècle de Louis XIV, ch. XXXVI, éd. René Pomeau et Nicholas Cronk, Paris, Gallimard, « folio classiques », p. 613.
[6] Voir sur ce sujet la bonne synthèse et la bibliographie proposée par le Musée protestant : https://museeprotestant.org/notice/le-refuge-huguenot/
[7] Voir l’article d’Hubert Bost, « Mémoire et actualité d’un massacre : la Saint-Barthélemy sous les plumes huguenotes du XVIIIe siècle », Études Épistémè [en ligne], 45 | 2024, mis en ligne le 06 novembre 2024, consulté le 18 décembre 2024. Caveyrac estime ainsi à moins de 500 000 les exilés après la Révocation.
[8] Voir également l’art. d’Hubert Bost déjà cité.
[9] Voir l’art. de Daniele Maira « Voltaire et quelques « nuances » sur le massacre de la Saint-Barthélemy », Études Épistémè [En ligne], 45 | 2024, mis en ligne le 06 novembre 2024, consulté le 16 décembre 2024.
[10] Bayle, Commentaire philosophique sur les paroles de Jésus-Christ, Contrains-les d’entrer, où l’on prouve par plusieurs raisons démonstratives, qu’il n’y a rien de plus abominable que de faire des conversions par la contrainte : et où l’on réfute tous les sophismes des convertisseurs à contrainte, & l’apologie que St. Augustin a faite des persécutions (1686). Voir l’édition commentée donnée par Jean-Michel Gros : Bayle, De la tolérance, commentaire philosophique, Paris, Honoré Champion, 2014.
[11] Voir Diderot, Entretien d’un philosophe avec Madame la Maréchale de ***, éd. C. Duflo et Jean-Claude Bourdin, Paris, GF-Flammarion, 2009.